Devenir freelance : le déclic de Cindy, rédactrice
Je pense que mon déclic est arrivé en plusieurs phases. Il a commencé début 2015, j'avais 24 ans et j'étais tout juste diplômée.
À l'époque, je galérais pas mal à trouver mon premier "vrai" boulot. J'étais tiraillée entre l'envie de bosser dans la culture et confrontée à la réalité du marché où les postes dans ce domaine étaient rares.
Après 3 mois de recherche, je décide de prendre un job alimentaire en attendant de trouver mieux. Me voilà donc technicienne de surface dans une pharmacie de 5h30 à 10h du matin, 5 jours par semaine. ✌️
À ce moment là tu te dis : "ok, j'ai terminé mes études, j'ai décroché mon Master, j'ai un prêt étudiant long comme mon bras et je me retrouve dans un énième job alimentaire". Petit coup au moral mais grosse envie de tout donner pour s'en sortir.
Heureusement, au bout d'un mois, je décroche un CDD en tant que chargée de communication (j'ai un double parcours com' / culture) et j'en décrocherai un autre l'année suivante.
Durant ces deux années, j'ai pu constater une chose : le monde du travail est malade. Entre les collègues malheureux, la hiérarchie déconnectée et les décisions prises sans prendre en compte le facteur humain, c'était n'importe quoi.
Alors quand est venu l'heure de mon renouvellement de CDD, j'ai dit non.
À 25 ans, j'avais envie d'évoluer, de grandir, de m'entourer de personnes bienveillantes et pas seulement d'attendre mon salaire à la fin du mois.
Me revoilà de retour dans le monde merveilleux de la 💫 recherche d'emploi 💫 (parce que vivre d'amour et d'eau fraiche, c'est toujours pas possible)
J'enchaîne les entretiens d'embauche et là j'hallucine un peu ! Au programme des festivités : des entretiens pour des CDD de 2 mois devant des recruteurs qui reçoivent 30 candidats, des remplacements de congés maternité où on te fait passer des tests de personnalité et même des études de cas où on te malmène pour voir "si tu résistes bien à la pression" (et je ne parle même pas des salaires).
Là j'ai dit non et j'ai surtout dit stop.
Bizarrement, la solution est devenue limpide : me mettre à mon compte.
Même si je n'avais pas de modèle entrepreneurial autour de moi, j'avais déjà expérimenté quelques missions en portage salarial, j'étais habituée au télétravail et dans mes précédentes expériences pro, j'ai souvent dû mener des projets seule.
Et là, moi qui avait galéré financièrement toute ma vie, j’allais prendre la décision la moins rationnelle en devenant freelance avec pour seul matelas 1100 euros par mois de Pôle Emploi.
Mais en contrepartie, j’allais enfin pouvoir me créer mon propre cadre professionnel, travailler pour et avec les bonnes personnes, pour des projets qui ont du sens.
Désormais j’ai 31 ans, je suis freelance depuis plus de 5 ans.
J’ai rencontré des personnes formidables, pris confiance en moi, gagné ma liberté, profité de la vie, osé dire "non" à des projets et je gagne beaucoup mieux ma vie que dans le salariat (et j’ai fini par rembourser ce foutu prêt étudiant)
Ça n’a pas toujours été simple (loin de là) mais franchement, ça a été la meilleure décision de toute ma vie.
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